Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Michaela on the WEB
22 mai 2007

Extrait Théâtre/Cinéma théorie et scénario

 

 

 

  • Vers une "tragédie filmique" : un renouveau de la tragédie dans le cinéma contemporain à travers trois œuvres significatives de Lars von Trier.
  •  La violence dans l’œuvre cinématographique de Michaël Haneke, ou la mise en place d’une stratégie dénonciatrice.
  • Les rôles d’Antonin Artaud au cinéma de 1924 à 1935
  • Prise de vie


 

                   Vers une "tragédie filmique" : un renouveau de la tragédie dans le cinéma contemporain à travers trois œuvres significatives de Lars von Trier.

 

Introfduction:   

 La tragédie antique a marqué son temps par une conception théâtrale idéale. Le sentiment tragique qui s’en dégage par l’action mise en scène et la grandeur accordée aux personnages tend à faire immaner un questionnement sur l’Homme et sur sa condition. Sous divers aspects on pourrait retrouver des caractéristiques du genre tragique dans des films contemporain. Il est vrai que de nombreux opus qualifiés de drame ou drame psychologique aboutissement à une mort fatale du personnage pris au piège dans une action plus ou moins noble, relevant d’un questionnement social ou éthique. C’est notamment le cas des films de Lars von Trier qui touchent de près à des histoires tragiques mettant en scène des personnages en crise, en proie à une douleur irrésorbable qui les mènent tout droit vers le sacrifice et la mort. Si l’on prend en compte la possibilité de trouver du tragique au cinéma, on se peut se poser la question : Peut-on parler de tragédie au cinéma ? C'est-à-dire comment envisager la mise en place d’une tragédie moderne, ou d’une relecture du genre tragique à l’écran ? Comment s’ancrent des éléments de la tragédie par les images, les sensations, les formes et les personnages ? Et de ce fait, y’aurait-il un effet cathartique par l’image ? Toutes ces questions semblent soulever un problème qu’il serait intéressant de prendre en considération. Pour cela il faudrait d’abord rappeler brièvement l’histoire et l’évolution de la tragédie aux cours des siècles, en rappeler les principaux codes esthétiques qui la fonde en offrant des exemples. Puis, il serait judicieux d’émettre des hypothèses en vue d’une éventuelle transposition du terme de tragédie au Cinéma. Enfin, voir comment les films de Lars von Trier se posent comme des modèles et des exemples pertinents, jusqu’à se poser la question du pouvoir purgatif de l’image à disposition du spectateur. [...]

 

La violence dans l’œuvre cinématographique de Michaël Haneke, ou la mise en place d’une stratégie dénonciatrice.

Introduction

 

 

« La question n’est pas de savoir ce qu’on a le droit de montrer, mais comment permettre au spectateur de comprendre ce qu’on lui montre »[1] Michaël Haneke.

 

Derrière les formes multiples qu’emprunte l’image, il y a des sensations, des émotions qui ressortent, mais aussi des instructions, des réflexions à tenir. Le cinéma nous offre une vision du monde, nous montre des événements, des actes qu’il faut savoir interpréter avant de les juger trop violents ou trop choquants comme il en est question dans l’œuvre cinématographique de Michaël Haneke. Cette manière brutale de s’exprimer par les images, ou autre terme péjoratif que les critiques donnent souvent au style d’Haneke (style car c’est un moyen de s’exprimer propre à travers le médium), n’est pas simplement entreprise dans un but gratuit, ni à des fins primitives et perverses. C’est le « comment » montrer, offrir un regard nouveau ou un regard juste sur un monde, en l’occurrence ici un monde violent et tous ses composants qu’il faut arriver à entendre.

 

 La représentation du monde chez Haneke passe par des images, des scènes, ou plus exactement toute une mise en scène de la violence régie par une stratégie implacable empruntant différents processus d’élaboration. Cette violence tient compte de la réalité, « réalité exagérée » selon les propres termes d’Haneke[2]. La violence est évoquée de manière stratégique pour peut-être nous donner une expérience, ou un reflet de ce monde que nous, en tant qu’Homme social, nous subissons. [...]



[1] Michaël Haneke in Horwath Alexander e Spagnoletti Giovanni, Michael Haneke, edizioni Lindeau, Torino, 1998 (205p) / traduction de l’italien au français par moi-même.

[2] Télérama, Vincent Rémy, L’humaniste en colère, p 24 à 26, numéro 2257, 14 avril 1993  

Les rôles d’Antonin Artaud au cinéma de 1924 à 1935

Introduction

Grand acteur peu reconnu, Antonin Artaud a joué dans une vingtaine de film, ayant eu ou non un rôle principal, avec des réalisateurs de grande renommée dans le monde du cinéma comme entre autres Gance, Autant-Lara, Pabst… Il est aussi à la tête d’une grande théorie sur le théâtre, voir la plus grande théorie « innovatrice » de ce siècle Le théâtre et son double.

 Le cinéma et le théâtre plus proche à l’époque que de nos jours, Artaud arrive à concilier les deux, c’est pour cela que l’on pourrait trouver des similitudes entre son jeu théâtral et son jeu cinématographique. Bien que la conception des deux serait peut-être quelque peu différente. Artaud garde son style, et à tout moment son jeu semble éclairer sa personne ou du moins le message qu’il semble vouloir faire passer. Il clame ses œuvres pour les faire vivre et faire vivre avec elle le public, et surtout le « moi ».

 Pourtant l’expression n’est pas dans les mots, elle est surtout dans le corps, les mouvements, derrière l’homme il y a l’art. Derrière les Antonin Artaud, il y a les arts, il y a lui dans son art.

 La question reste de savoir si Artaud envisage le cinéma comme un homme de théâtre, ou si l’on peut trouver dans sa conception du cinéma quelque chose de radicalement différent. Derrière toutes ces apparitions, Artaud ne développerait- il pas ses propres théories voire même sa propre personne ? La quête du « moi » ne serait-elle pas la cause d’un tel investissement ? [...]


Prise de vie

 

01.Extérieur. Jour. Saint-Germain de Calberte.1913.

 

Une jeune fille se promène en direction de la montagne, elle chantonne, on la voit ramasser des fleurs.. Tout à coup, on voit arriver un gros chien qui les piétine. La jeune fille se retourne violemment, derrière elle se tient un charmant jeune homme.

 

La jeune fille (regardant le jeune homme de bas en haut)

Il est très mignon votre chien, dommage que son maître l’ait si mal éduqué.

 

Le jeune homme étonné ne répond rien, et la regarde bêtement.

 

La jeune fille

C’est vrai, on rejette toujours la faute sur les animaux, après tout l’éducation elle vient de l’homme, n’est-ce pas ?

 

Le jeune homme ne répond toujours rien.

 

La jeune fille

N’est-ce pas ?

 

Elle se relève, le regarde avec un sourire narquois, se remet à chantonner en s’éloignant davantage vers la montagne. Le chien couché sur les fleurs la regarde s’éloigner en poussant de petits aboiements.

[...]

By Mika 2000/2004

 

Publicité
Commentaires
Derniers commentaires
Publicité
Publicité